La Commission Constitutionnelle des îles Fidji, qui avait entamé en juillet 2012 un processus de consultations en vue de recueillir les avis du public concernant le contenu à venir d’une nouvelle Constitution, a achevé cette phase en début de semaine et se prépare désormais à rédiger un texte qui devra, ensuite, être soumis à l’approbation d’une Assemblée Constituante.
Ces consultations se sont faites, au cours des deux derniers mois, soit à l’occasion de réunions publiques tenues par les membres de cette Commission présidée par l’universitaire Kenyan Yash Ghai, soit sous forme de soumissions écrites et quelquefois transmises par courriel.
Au total, plus de trois mille soumissions, orales ou écrites, auraient été recueillies.
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S’exprimant mardi à l’occasion de la clôture de ce processus, le Professeur Ghai a livré quelques impressions concernant les grands thèmes abordés par les soumissionnaires, qu’ils soient individuels ou collectifs.
Parmi ces thèmes : la question de savoir si les auteurs du putsch du 5 décembre 2006, en l’occurrence l’armée fidjienne sous le commandement du Contre-amiral Franck Bainimarama (qui dirige depuis le gouvernement issu de ce coup d’État) doivent ou non bénéficier d’une immunité. Bon nombre de soumissions, selon lui, demandent que des dispositions soient prises dans les textes à venir, afin de faire en sorte que Fidji ne connaisse plus de coups d’État (quatre ont eu lieu depuis le premier, en 1987).
Sur ce point, M. Ghai estime que le prochain texte, que lui et ses quatre collaborateurs seront chargés de rédiger, devra certainement comporter une clause relative à l’immunité pour les auteurs du putsch.
Source
- NewsPad
- Image: The Telegraph